L’affaire nous touche tous de près. Chrome, c’est 65% de parts de marché mondial des navigateurs web, et 41% en Suisse. Pour Google, l’expansion constante de son navigateur est un moyen en or de profiler un peu mieux encore les internautes.
Mais l’accumulation de cette puissance commence à poser problème pour la multinationale. Aujourd’hui, Google ne peut pas se permettre de ne rien faire. Les cookies sont de plus en plus décriés. Et surtout, les concurrents de la société, Apple le premier (éditeur de Safari), insistent lourdement sur le respect de la vie privée dans leur campagne marketing.
L’éditeur de Chrome doit agir, mais ne sait pas comment. Il ne peut pas, d’un coup, supprimer ces cookies tiers, au risque de perdre trop d’informations sur les internautes. Il ne peut pas non plus remplacer ces cookies tiers par un système lui accordant trop d’avantages. Son idée d’imposer un système de segmentation d’audience, en plaçant les utilisateurs dans des groupes (les FLoC) selon leurs centres d’intérêt, est déjà critiquée car elle risque d’assurer un avantage compétitif à Google sur ses concurrents. Une situation pour l’heure inextricable pour la société, prise au piège de sa puissance.
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