Au procès Credit Suisse, l’ancienne gestionnaire de fortune dit sa vérité
Dans l’affaire liée à la «Bulgarian Connection», l’ex-employée de Credit Suisse a fait valoir mercredi l’insignifiance de son rôle dans l’affaire de blanchiment, vu ses compétences et son rang dans la hiérarchie de la banque
Au troisième jour du procès de Credit Suisse, une de ses anciennes gestionnaires de fortune a été auditionnée par la Cour des affaires pénales, à Bellinzone. Accusée de blanchiment d’argent aggravé par le Ministère de la Confédération (MPC), au même titre que ses coaccusés – Credit Suisse, deux Bulgares et un ex-employé d’une autre banque – l’ex-collaboratrice gérait les comptes de proches du bulgare Evelin Banev, big boss d’une organisation criminelle qui importait en Europe de la cocaïne par dizaines de tonnes depuis l’Amérique latine. Tous les accusés bénéficient de la présomption d’innocence.
Ancienne championne sportive d’origine bulgare, la prévenue a été interrogée par la Cour sur sa situation personnelle, sa formation, sa carrière, ses finances et des faits liés au dossier. Selon l’acte d’accusation, elle aurait contribué à permettre le blanchiment de dizaines de millions de francs entre 2004 et 2007. Le parquet fédéral l’accuse d’avoir ignoré les indices d’origine criminelle des fonds. Elle aurait aussi négligé d’informer le Bureau de communication en matière de blanchiment (MROS) et entravé l’identification, la découverte et la confiscation de cet argent.