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Au Liban, les civils sont suspendus à une possible offensive israélienne

Après la frappe meurtrière de 12 enfants dans le village druze de Majdal Shams, Israël menace le Liban de représailles. Alors que le Hezbollah nie toute responsabilité dans la frappe, les civils libanais, eux, retiennent leur souffle

Les funérailles de Guevara Ibrahim, 11 ans, l'un des 12 enfants tués samedi dans le village druze deMajdal Shams, sur le Golan occupé par Israël, le 29 juillet 2024.  — © Leo Correa / keystone-sda.ch
Les funérailles de Guevara Ibrahim, 11 ans, l'un des 12 enfants tués samedi dans le village druze deMajdal Shams, sur le Golan occupé par Israël, le 29 juillet 2024. — © Leo Correa / keystone-sda.ch

«J’ai passé la nuit avec tous mes muscles tendus, en alerte, en pensant qu’on allait être bombardés.» La nuit de dimanche, Haidar a à peine fermé l’œil. Dans sa petite maison en marge de Tyr, à quelques kilomètres de la frontière libano-israélienne, le jeune homme s’attendait à ce qu’une frappe israélienne rompe le calme à tout instant. «On a pris l’habitude chez nous d’entendre l’écho des obus, de voir des destructions dans nos villages ou d’entendre les avions israéliens passer le mur du son. Maintenant on a peur que les choses dégénèrent.»

Haidar dit avoir passé la nuit entière le regard rivé sur les chaînes d’information. Au programme, un feuilleton de discours martiaux qui prend place malgré lui dans son Sud-Liban natal. Et toujours cette inquiétude qui le paralyse. «Pour le moment, le gros de la guerre a lieu à la frontière, dit-il, mais si le conflit s’étend, je vais devoir fuir mon village avec ma famille.» Dans la même soirée, Benyamin Netanyahou affirme que «le Hezbollah paiera un prix élevé, qu’il n’a encore jamais payé jusqu’à présent». Pour les populations du Sud-Liban, où le Hezbollah est présent partout, il ne reste que la crainte viscérale d’être la victime collatérale d’un conflit de haute intensité.

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