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Mairo, quand le rap n’a pas peur des mots
Ancien protégé de la SuperWak Clique, le rappeur genevois, qui monte en puissance en France, sort son premier album, «La Fiev». Un univers brut et bouillant où le texte est capital, à saisir en concert le 1er mars à l’Usine dans le cadre d’Antigel
«Purée ce gars parle comme il rappe, on dirait qu’il est le rap.» Balancé lundi sur YouTube, le commentaire a la fougue d’une déclaration d’amour. Un cri du cœur qu’on lit sous l’interview de Mairo, postée un peu plus tôt par Mehdi Maïzi, journaliste star du royaume hip-hop où il tend le micro comme on distribue des médailles. Le titre de l’entretien, qui cumule déjà des dizaines de milliers de vues, qualifie Mairo de «prodige suisse».
Une consécration pour le rappeur genevois, dont on scrutait la trajectoire comme un astronome une comète. Et dans la constellation du rap francophone, l’ascension de Mairo, 29 ans, fait cligner des paupières. Passé par la SuperWak Clique de Slimka, Di-Meh ou Varnish La Piscine, le voilà devenu immanquable à son tour – tout comme son premier album sorti ce mois, La Fiev. Treize titres comme un concentré de son univers, brut, bouillant mais où le flow est un travail d’orfèvre.