La Suisse doit reconnaître la Palestine
OPINION. Entre silence et ambiguités, la Suisse est en perte de cohérence et de crédibilité et elle peut oublier son offre diplomatique de «bons offices», écrit, lapidaire, Mario Carera, ancien directeur de la DDC en Palestine
Alors que la situation empire avec les bombardements israéliens et 800 000 civils déplacés à Gaza, et des tirs de roquettes du Hamas sur Tel-Aviv, la diplomatie bouge dans différentes instances: la Cour internationale de justice (CIJ, la plus haute juridiction de l’ONU) ordonne à Israël d’«arrêter immédiatement son offensive militaire» à Rafah, de faciliter l’accès humanitaire et somme le Hamas de libérer les otages du 7 octobre.
Début mai, à l’Assemblée générale de l’ONU, une écrasante majorité de pays (143) ont voté pour l’admission de l’Etat de Palestine à l’ONU, 9 ont voté contre (dont les Etats-Unis et Israël) et 25 se sont abstenus dont la Suisse. Ce vote «réaffirme le droit du peuple palestinien à l’autodétermination, y compris son droit à un Etat de Palestine indépendant».
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