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Au gouvernement valaisan, une formule magique… pas si magique que cela
La législature qui se termine est la première sans majorité absolue au Conseil d’Etat valaisan. Si la répartition partisane est désormais plus équilibrée, cela n’empêche pas les tensions à l’interne du collège, qui «manque de cohésion et de vision commune»
Née il y a 4 ans, la formule est censée être magique. En 2021, Le Centre (ex-PDC) a perdu sa majorité absolue historique au Conseil d’Etat valaisan. La répartition partisane des sièges est désormais plus équilibrée: deux centristes, un PLR, un UDC et un socialiste. Pour la première fois, les quatre grands partis ont donc un siège à la table gouvernementale. Sur le papier, tout le monde – ou presque – est donc content. Ce qui explique le faible nombre de candidatures pour l'élection au Conseil d’Etat de ce dimanche: six prétendants briguent cinq sièges, et seul le Vert Emmanuel Revaz tente de bousculer l’ordre établi. Le pari de l’écologiste étant perdu d’avance, la répartition partisane demeurera identique pour les quatre prochaines années. Mais, derrière cette façade parfaite, il y a la réalité du terrain: deux des cinq ministres quittent leur poste après deux législatures seulement, et deux autres auraient des rêves de retour sous la coupole fédérale. De quoi douter de la magie de la formule.
«C’est une formule magique uniquement pour les partis politiques», tranche la députée verte Céline Dessimoz. Qui ajoute: «Quand on analyse le fonctionnement du gouvernement, ce n’est pas une question de composition partisane, mais de personnalités politiques et de relations humaines.» Et sur ce point-là, tout ne semble pas rose. Le duo inattendu composé du socialiste Mathias Reynard et du centriste Christophe Darbellay a pesé de tout son poids sur le gouvernement. Mais, pour avoir une majorité dans un collège de cinq personnes, «un couple ne suffit pas, il faut un trouple», glissait, malicieux, Christophe Darbellay, au Temps en juin 2023. Le troisième membre de cette équipe était naturellement le deuxième élu centriste et ministre des Finances, Roberto Schmidt. L’UDC Franz Ruppen et surtout le PLR Frédéric Favre se sont ainsi souvent retrouvés isolés.
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