«Une riposte vigoureuse et coordonnée contre ces terroristes et leurs parrains est en cours», a déclaré Félix Tshisekedi dans une allocution retransmise en direct à la télévision − sa première prise de parole publique depuis le début de l'offensive. «L'est de notre pays, en particulier les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l'Ituri, fait face à une aggravation sans précédent de la situation sécuritaire», a-t-il ajouté.
Selon Félix Tshisekedi, les violences risquent de conduire «tout droit à une escalade» dans la région des Grands Lacs.
La passivité de la communauté internationale fustigée
L'avancée fulgurante du M23 et des forces rwandaises a provoqué de nombreux appels de la communauté internationale à cesser les combats. L'ONU, les Etats-Unis, la Chine, l'Union européenne et l'Angola ont notamment demandé à Kigali de retirer ses troupes.
Le président de la RDC a cependant dénoncé mercredi soir «l'inaction» de la communauté internationale: «Votre silence et votre inaction (...) constituent un affront» à la RDC, a-t-il lancé mercredi soir.
Des manifestants en colère contre plusieurs pays accusés d'inaction ont attaqué plusieurs ambassades dans la capitale, Kinshasa, ce que le chef de l'Etat a condamné mercredi soir. «Je condamne avec la plus grande fermeté les actes de vandalisme et de pillage qui ont visé certaines missions diplomatiques accréditées en République démocratique du Congo», a-t-il déclaré.
Selon l'ONU, plus d'un demi-million de personnes ont été déplacées depuis début janvier par les combats. Les affrontements à Goma ont également fait plus de 100 morts et près d'un millier de blessés ces trois derniers jours, selon les hôpitaux.