Publicité

Les transports publics ne sont pas mis à l’arrêt à cause du coronavirus

Le trafic ferroviaire n’est pas affecté, ni le fonctionnement des Nations unies à Genève. Pour l’instant du moins

Agrandir l'image La gare de Zurich, le 29 septembre 2009. — © Keystone/Gaetan Bally
La gare de Zurich, le 29 septembre 2009. — © Keystone/Gaetan Bally

Et les transports publics? Pour Alain Berset, leur situation s’apparente à celle des bureaux. «Vous n’avez pas un millier de personnes ensemble, très proches, et qui n’auraient pas la possibilité de respecter les mesures d’hygiène recommandées», relève-t-il. S’il avait décidé d’imposer sa règle au monde de la mobilité, le Conseil fédéral aurait dû ordonner la fermeture des principales gares aux heures de pointe, puisque plus d’un millier de personnes y transitent matin et soir. Une telle décision paralyserait une bonne partie du pays.

Lire aussi notre éditorial:  Du pli du coude aux stades vides

Les CFF ne prennent pas d’autre disposition. «Nous suivons les recommandations et les indications de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) qui, à l’heure actuelle, n’ont pas d’impact sur le trafic ferroviaire. Les CFF continuent à rappeler les mesures d’hygiène aux collaborateurs. De plus, nous avons demandé au personnel à bord des trains de procéder aux contrôles de SwissPass sans prendre en main les titres de transport», indique la porte-parole de l’entreprise, Ottavia Masserini. Les trains supplémentaires prévus pour les grandes manifestations, comme le Salon de l’auto, seront logiquement annulés.

Qu’en est-il dans les airs? Swiss offre de changer gratuitement de réservation pour les vols vers Milan, Bologne, Turin, Vérone, Venise, Trieste et Gênes du 24 février au 9 mars. Constatant un «fléchissement de la demande», EasyJet a annulé certaines liaisons à destination et en provenance de la Péninsule. Les procédures de gestion des maladies transmissibles sont vérifiées quotidiennement.

Lire également:  Les annulations d’évènements se poursuivent en Suisse tandis que l’OMS considère le risque de propagation du virus comme «très élevé». Les informations du vendredi 28 février

Liberté de réunion absolue

A Genève, les Nations unies ne sont pas directement impactées par la décision du Conseil fédéral, mais les visites sont suspendues. Jusqu’à l’échéance de la mesure, le 15 mars, aucune conférence agendée ne rassemblera plus de 1000 personnes. Si la situation devait perdurer voire s’aggraver, la donne pourrait changer, la Genève internationale accueillant de nombreuses conférences réunissant autant de monde. Les grands événements avec moins de 1000 participants seront soumis à une procédure d’autorisation, qui est en train d’être mise en place par le canton de Genève.

Lire aussi les articles liés: 

Coronavirus: le Conseil fédéral provoque un séismeAvenir incertain pour le Salon de l’auto après son annulationBouillon de culture: les salles et festivals à l’épreuve du coronavirusFace au virus, le sport en ordre disperséLes grands événements n’ont pas de plan BTrois cas genevois avérés, un dans le canton de Vaud

Le Conseil des droits de l’homme, réuni au Palais des Nations du 24 février au 20 mars, siège dans une salle pouvant accueillir 750 personnes assises, interprètes compris. Mais elle est rarement pleine, sauf les premiers jours. Sur le plan juridique, l’ONU, comme les autres organisations internationales, bénéficie de privilèges et immunités conformément à l’accord de siège conclu avec le Conseil fédéral, précise la Mission suisse auprès de l’ONU. A ce titre, le Conseil fédéral lui reconnaît, en particulier, une liberté de réunion absolue sur le territoire suisse. Si la Suisse devait imposer des mesures sanitaires à l’ONU, elle en discuterait avec elle afin d’arriver à une position commune tenant compte des impératifs des deux parties.