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L’arrestation du maire d’Istanbul provoque un séisme et ébranle l’opposition turque

Ekrem Imamoglu, principal opposant du président Recep Tayyip Erdogan, a été interpellé ainsi que plusieurs dizaines de ses collaborateurs, d’élus et de membres de son parti. Le pouvoir cherche à écarter un rival, mais aussi à diviser l’opposition

Agrandir l'image Des protestataires en dehors du Département de la sécurité Vatan où doit être détenu le maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu. Istanbul, 19 mars 2025. (AP Photo/Emrah Gurel)
Turkey Politics — © Emrah Gurel / keystone-sda.ch
Des protestataires en dehors du Département de la sécurité Vatan où doit être détenu le maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu. Istanbul, 19 mars 2025. (AP Photo/Emrah Gurel) Turkey Politics — © Emrah Gurel / keystone-sda.ch

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La nouvelle a fait l’effet d’un séisme politique en Turquie: mercredi à l’aube, la police a arrêté à son domicile le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, élu il y a 6 ans à la tête de la plus grande ville turque, réélu l’an dernier à une large majorité. Le principal rival du président Recep Tayyip Erdogan a été placé en garde à vue en même temps qu’une centaine de personnes, parmi lesquelles ses plus proches collaborateurs et d’autres élus du Parti républicain du peuple (CHP), premier parti d’opposition, dont Ekrem Imamoglu est membre.

Selon le parquet d’Istanbul, il est visé par deux enquêtes. L’une concerne de présumés crimes financiers: «irrégularités dans des appels d’offres», «fraude», «corruption», «extorsion». Le procureur qualifie le maire de «leader d’une organisation criminelle à des fins lucratives». L’autre enquête – dont les conséquences pourraient être encore plus lourdes – est en lien avec le «terrorisme». Ekrem Imamoglu est accusé d’avoir «aidé le PKK», le Parti des travailleurs du Kurdistan. Plus précisément, le parquet le soupçonne d’avoir nommé, sur instruction des chefs militaires du PKK, des membres du groupe armé kurde au sein de l’administration et des entreprises municipales.

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