Comment Genève a ouvert la voie de la sobriété électrique
En 2006, une erreur de facturation de 21 millions de francs a débouché sur un programme d’économies d’électricité qui a fait ses preuves dans le canton. Et qui, on le constate aujourd’hui, aurait été utile à l’échelle nationale
Une fois n’est pas coutume, Genève se distingue sur la scène nationale. Il est le seul canton à s’être doté, en 2007 déjà, d’un ambitieux programme d’économies d’électricité, avec pour effet une consommation en baisse, malgré la croissance économique et démographique. Grâce à des réductions de 8% par année, un Genevois utilise aujourd’hui autant d’électricité qu’en 1985, lorsque internet et la téléphonie mobile n’étaient pas même envisagés. En quinze ans, c’est comme si 78 000 ménages avaient quitté le canton, alors que la population a augmenté de plus de 64 000 habitants.
Une exception dans le pays, puisque «toutes les projections montrent une hausse de la consommation nationale», souligne Pascale le Strat, directrice du programme Eco21 au sein des Services industriels de Genève (SIG). Comment ce résultat a-t-il été obtenu?