Budget de la sécurité, une révision déchirante
OPINION. La Suisse doit urgemment redonner de la crédibilité à sa défense, ce qui passe par un transfert des fonds destinés à l’aide extérieure vers son budget militaire, écrit Pierre Aepli, ex-commandant de la police vaudoise et ex-président de la Conférence des commandants des polices cantonales
La déconstruction trumpienne de l’ordre international remet brutalement en question les présupposés sur lesquels notre système de sécurité a reposé, comme en Europe d’ailleurs, depuis l’effondrement de l’URSS en 1991. Nous prenons conscience que les réductions drastiques du budget militaire ont réduit l’armée à une fonction de soutien aux autorités en cas de crise, ce qu’elle a très bien fait lors du covid ou de catastrophes naturelles, mais que sa mission première, la défense de la Suisse, n’est plus assurée alors que la guerre est de retour sur notre continent.
La Suisse doit repenser ses dispositifs de sécurité et cela l’oblige à questionner les présupposés, les mythes, les croyances qui forment le socle de sa politique de sécurité. La démarche est difficile car elle doit passer outre aux positions politiques et idéologiques ancrées dans ces mythes.
Le Temps publie des chroniques, rédigées par des membres de la rédaction ou des personnes extérieures, ainsi que des opinions et tribunes, proposées à des personnalités ou sollicitées par elles. Ces textes reflètent le point de vue de leurs autrices et auteurs. Elles ne représentent nullement la position du média.