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Plaidoyer pour une science ouverte et visible

OPINION. Le paradoxe, pour Cem Gabay, doyen de la Faculté de médecine de Genève, c’est que la révolution d’internet met à portée d’un clic toute la littérature scientifique. Mais un autre clic affiche aussi les théories les plus farfelues. Or, il ne suffit pas d’énoncer des vérités, il faut les prouver

Agrandir l'image L’exposition «Life of a Neuron», à l’espace ARTECHOUSE, à Washington DC, le 12 novembre 2021. — © Michael Reynolds/EPA/KEYSTONE
L’exposition «Life of a Neuron», à l’espace ARTECHOUSE, à Washington DC, le 12 novembre 2021. — © Michael Reynolds/EPA/KEYSTONE

La crise du Covid-19 a mis en lumière de nombreuses fractures sociétales et a, comme rarement au cours des dernières décennies, fissuré les bases du vivre-ensemble. Comme scientifique et médecin, un élément m’interpelle particulièrement: la remise en cause de la parole scientifique dans certains cercles. Pourquoi en sommes-nous arrivés là? Portons-nous une part de responsabilité dans ce climat de méfiance qui semble dominer aujourd’hui les conversations? Sûrement.

A l’ère des réseaux sociaux et de l’immédiateté de la communication globalisée, l’opinion de tout un chacun est mise, sans filtre, sur un même plan: scientifiques, politiques, ou quiconque émet une opinion sur quelque sujet que ce soit. Or, non, toute chose n’est pas égale et tout le monde ne peut pas s’improviser expert du jour au lendemain, sautant d’un sujet à l’autre comme on feuillette un catalogue.

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