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Le Covid-19, amplificateur de désinformation
Inquiétant, diront certains. Surtout lorsque l’on sait que ces plateformes sont des terreaux très fertiles pour la désinformation. La crise sanitaire mondiale que nous traversons n’est-elle pas le meilleur exemple à ce sujet? Les théories complotistes et les fake news concernant le Covid-19 foisonnent et font de nombreux adeptes.
Cette réalité pourrait engendrer un autre réflexe, qui consisterait à réduire les réseaux sociaux à des ennemis qui ne nous veulent que du mal. Pour ne pas subir leur loi, la solution est toute trouvée: il faut s’en éloigner et en écarter nos enfants. Ce serait nier tous les aspects positifs de ces outils de communication. Pour nous, médias traditionnels, ils nous permettent par exemple de toucher la jeune génération, qui nous a largement délaissés.
Les réseaux sociaux ne sont donc pas tout noir, ni tout blanc d’ailleurs. Pour que les jeunes, et plus généralement toute la population, ne tombent pas dans le côté obscur de ces plateformes, le meilleur moyen n’est-il pas de les accompagner, en leur apprenant à exercer leur esprit critique? Des formations en ce sens voient le jour dans certains cantons romands, comme le Valais, offrant aux jeunes des outils simples pour ne pas tomber dans le piège de la désinformation. C’est ce cap qu’il faut suivre, pour que les réseaux sociaux soient, comme Twitter l’est pour moi, des amis qui nous veulent du bien.
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