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Fawzia Koofi, dans l’exil, la lutte pour les Afghanes

Après son exfiltration du pays en août dernier, Fawzia Koofi, ex-vice-présidente de l’Assemblée nationale, se bat pour que personne n’oublie la réalité d’une vie sous les talibans: celle des femmes

Agrandir l'image Fawzia Koofi: «Si notre président avait réellement des racines profondes au sein de la collectivité, il n’aurait pas quitté Kaboul.» — © Eddy Mottaz / Le Temps
Fawzia Koofi: «Si notre président avait réellement des racines profondes au sein de la collectivité, il n’aurait pas quitté Kaboul.» — © Eddy Mottaz / Le Temps

Nous sommes le matin du 16 août 2021. Fawzia Koofi ouvre les yeux, puis ses rideaux. De l’autre côté de la rue, sur l’hôtel Intercontinental, le drapeau qui flotte habituellement a été remplacé: le nouveau est noir et blanc, c’est celui des talibans. Ce jour-là, nous sommes à Kaboul et, la veille, la capitale afghane est tombée. Fawzia Koofi, vice-présidente du parlement afghan, pense à ses filles. «Elles étaient encore bébés lorsque les talibans ont été renversés en 2001, souffle-t-elle. Je n’arrivais pas y croire, comment en étions-nous arrivés là?»

Le cauchemar de Fawzia Koofi a des airs de déjà-vu. «Mais cette fois, il y avait quelque chose d’encore plus difficile à accepter, explique la féministe. En 1996, lorsque les talibans ont pris le pouvoir, le pays était en ruine, épuisé par la guerre et beaucoup espéraient qu’ils amèneraient la paix. L’année dernière, cette paix, nous l’avions. Tout comme des institutions, la démocratie et des femmes journalistes, médecins, en politique.»

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