Le dispositif est simple: une équipe de TV filme les journées d’une entreprise. Tout se passe dans les locaux hideux de la filiale locale d’une entreprise de matériel de bureau. On parle papier pour imprimantes et autres fournitures: on parle surtout bites, seins, bitures de la veille. La blague est le langage dominant – très dominant, puisqu’elle est de préférence sexiste. David Brent, le patron, se veut d’abord ami et humoriste avant que d’être dirigeant. Il échoue évidemment dans les trois fonctions. Parmi les membres du bureau, on repère Martin Freeman, lancé par la série.
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Un trouble
Ce filmage à la fois étranger et constant, qui montre David Brent dans toutes ses lâchetés et même ses cruautés, induit le trouble que suscite parfois The Office. La satire est littérale, sans coupe, elle s’attarde sur les malaises visibles mais jamais exprimés des salariés pris dans ce cadre de travail cool, et malsain.
Canal+ propose la totale de la série originale. Amazon offre la version américaine, qui a été bien plus longue tout en restant fidèle à son modèle – aux Etats-Unis, The Office demeure l’une des séries les plus regardées. Le concept avait été décliné en France (Le Bureau) et au Québec (La Job). Au reste, Ricky Gervais revient ces jours sur Netflix avec une deuxième saison de la douce-amère After Life.
«The Office». Deux saisons et deux épisodes spéciaux, sur Canal+. «The Office US». Neuf saisons, sur Amazon. «After Fife». Deux saisons, sur Netflix. Le personnage de David Brent est revenu dans un film drôle et glauque, «David Brent: Life on the Road», sur Netflix.