Publicité

Dans la peau d’un prisonnier zurichois

Dans le cadre d’un test mené à Zurich, 170 personnes ont été volontairement incarcérées en fin de semaine dernière. «Le Temps» y était, en training réglementaire

Agrandir l'image Deux prisonniers (dont notre journaliste à gauche) jouent au ping-pong lors d'une promenade journalière sur le toit de la nouvelle prison de l'ouest zurichois. — © MICHAEL BUHOLZER / KEYSTONE
Deux prisonniers (dont notre journaliste à gauche) jouent au ping-pong lors d'une promenade journalière sur le toit de la nouvelle prison de l'ouest zurichois. — © MICHAEL BUHOLZER / KEYSTONE

Il est 1 heure du matin alors que je m’accroupis à moitié nu devant un gardien de la Gefängnis Zürich West (GZW, prison de l’ouest de Zurich). Obligatoire pour tout nouvel arrivant, le but de l’opération est limpide: s’assurer que je n’ai rien dissimulé entre mes fesses. «Ok», dit un gardien en me tendant un slip. Je suis «go» pour la suite du processus: un dédale de couloirs aux portes blanches menant jusqu’à la H112. Ma cellule pendant quelques jours.

La ville de Zurich avait promis une incarcération «en conditions réelles». Elle ne mentait pas. Postée début février, l’annonce avait pourtant de quoi interroger. Peut-on vraiment éprouver une geôle en la remplissant de curieux et de journalistes? «Absolument», disait Marc Eiermann, le directeur de l’établissement. Huit cents ont postulé, 170 ont été retenus. Résultat: «La GZW va évaluer le test», communiquait prudemment l’établissement ce mercredi. En ce qui concerne les participants, j’ose cependant m’avancer: l’expérience était «réussie».

Accès gratuit 4 jours – créez votre compte

Profitez de tous nos contenus sans limite: enquêtes, analyses et reportages en accès libre jusqu’au 13 avril inclus.

Votre mot de passe doit comporter au moins 6 caractères