Boris Johnson propose à Ignazio Cassis de créer un «Britzerland»
En visite à Londres jeudi, le président de la Confédération Ignazio Cassis a renforcé avec son homologue Boris Johnson le front commun des deux pays face à l’UE. Les liens seront notamment approfondis dans le domaine des services financiers et de la recherche
«Comme nous sommes tous deux en dehors de l’UE, créons un Britzerland!», c’est par ces mots que Boris Johnson a accueilli le président de la Confédération Ignazio Cassis jeudi matin, devant la porte noire du 10 Downing Street, la résidence du premier ministre britannique. La collaboration entre les deux pays, dans un contexte tendu avec l’Union européenne, a figuré en tête de leurs discussions. Ils ont notamment signé une déclaration conjointe que le président de la Confédération a décrite lors d’une conférence de presse en fin d’après-midi comme «une feuille de route pour approfondir nos relations bilatérales ayant fait l’objet de consultations intensives durant de longs mois».
Le document, approuvé par le Conseil fédéral mi-avril et destiné à supplanter progressivement la stratégie «Mind the gap» mise en place par la Confédération juste après le vote du Brexit pour assurer la continuité des relations entre Berne et Londres, prévoit notamment de démarrer les négociations pour un accord de libre-échange «augmenté» qui pourrait aboutir début 2024, permettant de faciliter la mobilité des personnes et du travail entre les deux pays et de collaborer davantage au sein des instances internationales comme l’OMC, l’OCDE ou le G20.
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