Bruxelles est prêt à reprendre les discussions au sujet du Brexit
Se résoudre à une absence d’accord? Rediscuter de certains sujets? Entre ces deux options, la Commission européenne hésite. Mais elle ne veut en aucun cas tout détricoter
La défaite était attendue, mais elle n’en complique pas moins la donne. Depuis le rejet mardi soir du texte conclu en novembre avec Theresa May, l’Union européenne (UE) n’a plus vraiment les cartes en main et semble n’avoir qu’assez peu de choix: accepter de rediscuter avec la dirigeante britannique et ouvrir la porte à de possibles concessions ou s’acheminer vers le scénario du «no deal», qu’elle dit pourtant depuis des mois vouloir éviter. Une fois n’est pas coutume, la situation de la Commission européenne semblait aussi inconfortable ces derniers jours que celle de Theresa May. Et pour cause. «Il n’y a rien d’autre à faire que rester assis et attendre ce que Londres va demander», résumait déjà une source au lendemain du vote.
L’Union européenne est-elle prête à faire un geste qui lui coûterait un peu de ses principes pour éviter ce fameux «no deal»? A priori non, mais tout dépend du geste. Et dans l’attente du plan B de Theresa May, c’est le négociateur en chef de Bruxelles sur le Brexit, Michel Barnier, qui a le premier ouvert la porte à la poursuite des discussions avec le gouvernement britannique. L’UE pourrait reprendre ses pourparlers si le gouvernement britannique «revoit ses lignes rouges» et montre un peu plus d’ambition avec une relation économique allant au-delà de l’accord de libre-échange actuellement sur la table, a dit le négociateur français mercredi matin devant les eurodéputés.
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