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En Nouvelle-Calédonie, le «kaneka», emblème sonore de la lutte pour l’indépendance

La récente réforme du corps électoral a plongé la Nouvelle-Calédonie dans une quasi-guerre civile, et ravivé les tensions communautaires intrinsèques à l’histoire coloniale de l’archipel du pacifique. Le peuple kanak porte depuis quarante ans ses aspirations à l’indépendance par sa musique. Retour sur la naissance d’une bande-son

Agrandir l'image Le groupe Bwanjep, et sa section rythmique. — © Le Mouv / Eric Dell'Erba
Le groupe Bwanjep, et sa section rythmique. — © Le Mouv / Eric Dell'Erba

«Kanaky mon pays/ton peuple souverain est fier/sur tes terres sacrées liées aux ancêtres de toujours/pour proclamer face au monde, face à l’histoire, ta souveraine liberté», scandait Gilbert Tein, le chanteur de Bwanjep en 1985, des percussions martelant le rythme en arrière-plan. Il y a presque 40 ans, c’est ainsi que ce groupe de Hienghène, au nord-est de la Nouvelle-Calédonie, devenu emblématique du kaneka, portait sur le devant de la scène les revendications identitaires du peuple kanak au son des instruments traditionnels. Bwanjep tire d’ailleurs son nom d’une percussion construite à partir d’une bande d’écorce d’un figuier endémique. Frappé l’un contre l’autre, le bwanjep sert à marquer les temps et les contretemps.

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Redécouverte du patrimoine

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